Dans le beau gîte de Compiègne, il y a environ 10 lits. Je partageais le gîte avec un couple de Hollandais de Haarlem qui vont à Compostelle en vélo. Après le repas du soir, que madame avait préparé (nouilles et lentilles) et qu'ils m'ont invité à partager avec eux (avec un verre de vin), j'ai tout de suite été dormir. Très bonne nuit, mais comme d'habitude, je suis matinal. (interruption pour aller manger une pizza avant que ce ne soit fermé)
Voilà, c'est fait. Donc je me suis réveillé à 4 heures du matin, mais pas moyen de bouger, pour ne pas réveiller mes amis. J'ai donc essayé de me rendormir (ce que je ne fais jamais) et j'ai pu allonger jusqu'à 6h...Après j'ai commencé tout doucement à faire des choses qui ne font pas de bruit, comme étudier le parcours de la journée, replier mon sac de couchage. Mais comme ils ne se sont réveillés que vers 7h30, je n'ai pu partir que vers 8h. J'ai donc appris quelque chose d'important : quelle que soit ma fatigue, il faut impérativement que je fasse mon sac le soir. Ainsi, je peux me lever et partir. Un des responsables du gite m'a parlé du «chemin d'Estelle», entre Saint-Quentin et Paris. Il privilégie les chemins directs, mais il faudrait étudier davantage les étapes (les possibilités de logements pas trop chers) parce que, tel
quel, le guide semble indiquer des étapes trop longues. Je pourrais peut-être les faire, mais je préfère ménager la monture, comme je ne suis encore qu'au début du périple. 8h30 : départ; je vais d'abord me poster sur le trottoir juste à côté du café Saint Lazare, pour avoir la wifi, envoyer le billet du jour et regarder mes mails. Compiègne me laisse une impression de grandeur «royale», de largesse (bus gratuits), de beauté majestueuse: immense forêt, bien quadrillée, où tous les carrefours sont indiqués par un poteau qui donne le nom du carrefour (carrefour de la Hideuse, par exemple). Le matin, au départ, je traverse des ronds-points et des carrefours qui sont d'immenses espaces verts, régulièrement tondus (aujourd'hui encore, je vois partout des tondeuses en action). C'est beau, majestueux. Le «Rond royal» est...royal. Au numéro 182 du guide GR, je lis : s'engager à droite dans le chemin de Godot pour entamer la longue traversée (12 km) de la forêt domaniale de Compiègne...Atteindre le «Carrefour des Rossignols» (les oiseaux chantent; en bruit de fond : les voitures - en sourdine). Je suis bien dans mes chaussures toutes neuves; la boue ne me fait plus peur. Au gîte de Compiègne, je laisse mon gobelet en plastique et une boîte en plastique. Pas de place, et puis je n'ai pas employé mon gobelet depuis 10 jours; il est donc inutile. Quant à la boite, elle peut être remplacée avantageusement par un sachet en plastique.
Le ciel est bleu, presque sans nuages. Les gens que je rencontre, que ce soit en forêt, sur la route ou dans les villes et les villages, s'arrêtent pour m'indiquer le chemin. Il fait chaud (28 degrés à 3h; 21 degrés à 19h). Je mets mes bottines 2h, et mes sandales 1h, pour familiariser mes pieds avec mes chaussures nouvelles. Je trouve que c'est un bon système. A 2h12, j'arrive au café de Béthisy-Saint-Pierre. Jamais café ne s'est fait plus attendre. Il se trouve tout au bout du village. Quand j'y arrive, la TV est allumée sur les courses. Un jeune homme est scotché à la TV. Je bois une bière et un coca. J'achète une orangeade que je mets dans ma bouteille d'eau. J'arrive à Verberie vers 17h. Pas d'autre logement que l'Hôtel d'Aramont (54€ la nuit...mais ce n'est pas beaucoup plus que la chambre d'hôte de Bohain). Tant pis (ou tant mieux). Je vais souper d'une pizza «norvégienne» pour 9,50€.
Ouf! C'est fini, je vais dormir. A demain!
vendredi 27 mai 2016
27 mai 12e jour Verberie
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Quel paysage tu as traversé: la forêt de Compiègne!
RépondreSupprimerje vois que tu t'organises progressivement, avec l'expérience! Mais j'ai quand même été étonnée que tu te sépares de ton gobelet mythique!
Hier soir à Namur: gros orage! Je suppose que tu préfères le soleil à la pluie! Ton système pour rôder tes bottines est bien!
Cet après-midi: fête à l'école d'Augustin et Anatole, avec spectacles des enfants. Nathanaël assure à la guitare les "intermèdes" musicaux!
Bonne marche et, comme tu dis, ménage ta monture!
Je t'embrasse
Thérèse
Salut pèlerin du matin ! On a compris par ton récit que tu as une pêche d’enfer. Cette fois tu es au cœur de l'action et le chemin t'accueille …..car tu l'apprivoises 10/10. Au rythme actuel et selon les stats tu auras noué 500 contacts personnels sur le trajet. Pas mal ! Sommes heureux pour toi.
RépondreSupprimerQue la Nature est belle ....
Gisèle et Bernard…..de bien modestes pélerins.
Marc, je viens de voir la météo sur une chaîne française. Eh ben, j'espère que tu as échappé aux grêles et orages ! J'ai vu les problèmes en Normandie et dans la Vienne (plus au Sud, je sais, mais quand même.... Et beaucoup de dégâts dans les vignobles ! Bon courage.
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