13 juin Ste Maure-de-Touraine gite jacquaire

29° étape : Sorigny - Ste Maure de Touraine gîte jacquaire (20,6 km) départ 7h40. Le guide me fait quitter le chemin des vélos pour un chemin herbeux, boueux et humide. Je reviens sur mes pas pour retrouver le chemin des vélos. Ce n'est pas plus long et au moins je serai sec. Tout au long du chemin, je me félicite de ce choix : la marche est aisée et plus rapide, on ne doit pas constamment regarder par terre pour éviter les obstacles, l'horizon est dégagé, on passe dans les villages et on peut éventuellement boire un verre de bière, le fléchage pour les vélos est impeccable, du moins là où il existe, c'est-à-dire dans le val de Loire.
Donc bien étudier le trajet à l'avance pour voir s'il y a des chemins de terre, et puis le temps qu'il fait, pour ensuite décider : petites routes de campagne ou chemins herbeux. Par les temps que j'ai eus jusqu'ici, je préfère les petites routes de campagne, pour éviter la «terre amoureuse»...(celle qui colle aux semelles).
Belle journée aujourd'hui : presque pas de pluie, temps doux idéal. Un peu plus loin, mes deux compagnons cyclistes, qui ont partagé avec moi la même maison d 'hôtes, me dépassent. On se souhaite mutuellement bon voyage. Un peu plus loin, une cycliste me croise et me souhaite :  « buon camino ! ». Le temps est couvert, avec un soleil timide qui veut percer. Un vent doux : temps idéal pour la marche.  Beau chemin de campagne. L'aventure continue. Les difficultés d'hier sont déjà loin. Le spécialiste en informatique me dit qu'il faut modifier les «data roaming» au prochain centre Orange, pour pouvoir employer la 4G et pouvoir envoyer des mails et mon mot du jour, même si je n'ai pas la wifi. Je poursuis ma route, toujours SSO, parallèlement à la N10 et la A10 (l' «Aquitaine»). Je vous écris depuis le gîte jacquaire de Maure-en-Touraine, où un autre pèlerin m'a rejoint. Il part pour le Mont-Saint-Michel et remonte vers le Nord. Il est parti faire des courses et me rapportera une baguette. J'ai soupé avec une boîte de lentilles et saucisses que j'ai trouvée dans le gîte, moyennant 1,50 €.
À Ste Catherine-de-Fierbois, un agent municipal, qui est en train de sarcler le trottoir avec une binette, me dit astucieusement : «vous êtes bientôt rendu ! Encore 1.000 km !». Dans les villages, l'église est toujours au milieu du village, le point de ralliement. Son clocher est un signe distinctif, que l'on aperçoit de loin. Dans le guide Lepère aussi. L'église est souvent le point de départ et le point d'arrivée. C'est l'église qui sert de point de repère.
À Ste Catherine-de-Fierbois, je retrouve Fabrice, le pèlerin rencontré pour la première fois à Chaumont-sur-Loire. Nous faisons une halte casse-croûte ensemble, sur les chaises de la terrasse d'un hôtel restaurant fermé le lundi (mais les chaises nous suffisent). Il me demande s'il peut continuer à faire la route avec moi (jusqu'à l'étape). Affirmatif ! Arrivés à l'étape, nous prenons une bière ensemble (qu'il tient à payer). Puis nous nous rendons au syndicat d'initiative, pour demander une carte de la ville, le tampon sur la crédenciale et des adresses pour le logement. Alors nous nous séparons : lui va au camping et moi au gîte. Nous nous retrouverons sûrement encore, mais je lui ai dit que je désirais marcher seul, quitte à nous retrouver de temps en temps. Arrivé au gîte à 14h50, je mange mes lentilles, je prends une douche bien chaude, et commence la rédaction de mes «mémoires». Ça prend du temps pour rédiger, car les touches sont petites et mes doigts sont gros...Le gîte est adossé à la pierre crayeuse, et l'arrière est un peu pour rappeler les maisons troglodytes (photo). Le voisin, qui fait partie de l'équipe d'accueil, me dit que je peux aller chez lui pour la wifi, au lieu d'aller au syndicat d'initiative, qui est quand même à 1,5 km d'ici (3 km aller-retour). Il est déjà 18h10. J'attends le retour de mon compagnon pour y aller. Ci-dessous une photo du gîte jacquaire. J'allume un feu (il y a un feu de bois dans la pièce de séjour). Toute l'atmosphère en est réchauffée.