42° étape : St-Aubin-de-Blaye - Lamarque (environ 22,5 km).
Hier, en ouvrant la fenêtre de ma chambre, le matin, c'est le parfum de la lavande qui se présentait. Un plant de lavande est planté dans le jardin, juste sous ma fenêtre.
La maîtresse de maison nous sert le petit déjeuner dès 6h30. Nous quittons St-Aubin-de-Blaye à 7h. Soleil et temps doux : idéal pour la marche. Petit arrêt d'une demi heure pour boire un double café, mais il ressemble plutôt à un café allongé. On sent l'air du sud. On approche aussi du large. À Etauliers, on vendait des huîtres. La région est plate, très légèrement vallonnée. Des vignes à perte de vue. Nous suivons la piste cyclable entre Étauliers et Blaye (12,5 km). Nous arrivons à Blaye vers 12h, trop tard pour le bateau Transgironde, qui traverse l'estuaire de la Gironde, entre Blaye et Lamarque. Il faut attendre 15h. Nous prenons un verre, puis nous allons pique-niquer près de l'embarcadère, où il y a des tables et de l' ombre. Quelques photos : l'embarcadère, la ville, les remparts, la piste cyclable, toute droite le long des vignes. On commence à voir des maisons avec «barza», des bambous un peu moins chétifs...
A 15h, nous prenons le bateau. Traversée d'une demi-heure (photo) Après avoir traversé le village et cherché un peu (en tournant en rond), nous découvrons la merveille de notre voyage : le couple Christian et Carmen.
Tous deux descendants d'Espagnols immigrés, ils sont nés dans une des îles de l'estuaire de la Gironde. Enfance rude mais heureuse. Lui devient (petit) patron pêcheur. Il travaille avec un matelot, qui fut longtemps sa femme. Il raconte que plus tard il a pris un matelot, mais qu'aucun de ses matelots ne peut être comparé à sa femme. Il raconte avec un humour et une gouaille inimitable sa première rencontre avec Carmen. Ils ont fêté leurs 50 ans de mariage. Il a 77 ans. Il est athée, mais profondément attaché à des valeurs qui le font vivre. Pour lui, c'est la vie qui est la valeur suprême. Couple éminemment sympathique. D'habitude, c'est Christian qui cuisine pour les pèlerins, mais comme il vient d'être opéré du genou (on lui a mis tout un nouveau genou), ce sera sa femme. Il raconte avec humour que, depuis 8 ,jours, on ne trouve plus dans le Livre d'or des phrases comme : «merci, Christian, pour le délicieux repas...» Il est athée, Carmen est, comme il dit «une grenouille de bénitier», et, après plus de 50 ans de mariage, toujours aussi amoureux. Carmen est toujours belle, dit-il...nous avons longuement bavardé le soir, (ou plutôt nous l'écoutions raconter son enfance, comment les îles de la Gironde se sont peuplées puis dépeuplées. Repas de roi : poulet, choux de Bruxelles (j'adore!), fèves, puis salade et fromage. En apéritif un Pineau de Bretagne, et du vin du pays pendant le repas. Après le repas, un café. Les deux dernières photos sont des photos de leur maison. Il y a quand même des braves gens sur la terre, et ça n'a rien à voir avec la religion. C'est plutôt, il me semble, un amour de la vie, un amour de l'homme, une générosité devant la vie.
Christian nous propose de nous conduire jusqu'à Arsac (17 km) ce qui ramènera notre marche à 19 km. C'est la plus longue étape. J'espère ainsi, aujourd'hui ou demain, résoudre le problème réseau qui m'empêche d'avoir accès à internet.
lundi 27 juin 2016
26 juin Lamarque Carmen Sanchez
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Belle rencontre ! Et le temps devient meilleur ! En Belgique c'est toujours le crachin. Je fais une randonnée dans le condroz liégeois avec Françoise et jean Paul. J'ai du mal à faire des journées de 18 km !! Ta résistance m'epoustoufle!réserve toi quand même des repos...bisous Thérèse
RépondreSupprimerBelle rencontre ! Et le temps devient meilleur ! En Belgique c'est toujours le crachin. Je fais une randonnée dans le condroz liégeois avec Françoise et jean Paul. J'ai du mal à faire des journées de 18 km !! Ta résistance m'epoustoufle!réserve toi quand même des repos...bisous Thérèse
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