Pèlerin joyeux, avec castagnettes
dimanche 31 juillet 2016
31 juillet - 4
L'espèce de no man's land sauvage qui nous sépare de l'autoroute (on voit une voiture passer dessus)
31 juillet Arzua
Fête de St Ignace (pour les jésuites et toute la famille ignatienne)
77° étape : Ventas de Naron - Arzua (42 km). Il faisait bon, je suis parti tôt et je marchais sur les nuages. Je ne sentais pas la fatigue. Aussi, je me disais chaque fois: allons jusqu'à l'étape suivante...!
Et, de suivante en suivante, les km déroulaient. Je me suis arrêté à 15h, dans
la grande ville d'Arzua, à 39 km de Santiago. Comme d'habitude ici en Galice il fait plutôt brumeux, un peu sombre, jusqu'en début d'après-midi. Les photos s'en ressentent, elles sont d'ailleurs peu nombreuses, occupé que j'étais à «tracer». J'arriverai à Santiago soit demain soir, soit mardi dans la matinée. Je suis content. Je sens que j'arrive au bout d'une entreprise. Aujourd'hui j'ai fait ma besogne. J'ai marché ce qu'il fallait. Et, en entrant dans une église, à la paroisse San Xulian do Camino, pour confier au Seigneur mes projets et tous ceux pour qui je marche, et pour mettre le cachet (tampon en France, sello en Espagne), la jeune fille qui était là me demande de choisir un papier dans une corbeille et, prenant celui qui est au-dessus, je lis : «J' ai gravé ton nom sur la paume de mes mains» (Isaïe 49,16) un verset que j'aime beaucoup, et qui dit, d'une façon poétique et très suggestive, l'amour du Seigneur pour chacun et chacune.
Un peu plus loin, un homme entreprenant et imaginatif proposait d'apposer sur votre crédenciale un vrai sceau en cire pour un euro. Il représente l'empreinte de deux pieds.
Il est là, magnifique, sur ma 3° crédenciale.
samedi 30 juillet 2016
30 juillet 4
Ancien grenier à sécher le maïs; il ne sert plus aujourd'hui, mais on le garde comme patrimoine. Je vous envoie plusieurs photos de greniers un peu différents.
30 juillet 2
Castromaior : les vestiges d'un ancien château
Il domine toute la région. On voit très loin et les vents soufflent.
30 juillet Las Ventas de Naron
76° étape : Barbedelo - Ventas de Naron (31 km). Il reste 81 km. Je vais essayer de me rapprocher le plus possible, pour arriver assez tôt à Santiago le mardi 2. Ainsi je pourrai m'enquérir à l'aise des conditions de retour.
J'ai reçu un mail de Michèle Ouellette, la canadienne avec qui j'ai marché 15 jours. Elle me dit qu'elle aussi avance plus vite que prévu et qu'elle pourrait être à Santiago le 7 (par le chemin du Nord) Et qu'elle aimerait bien me voir. Je lui ai dit que ce n'est pas possible d'attendre 5 jours à Santiago, mais je lui suggérais qu'elle repasse par la Belgique, qu'elle ferait connaissance de la famille, qui la connait déjà un peu par mes comptes rendus. On boirait un verre de bière de bière tous ensemble et on lui montrerait Namur.
Je vous envoie les photos à part. Elles son tassez sombres toute la journée ayant été brumeuse.
vendredi 29 juillet 2016
29 juillet Barbadelo
75° étape : Fonfria - Barbadelo (32,7 km)
Quand j'ai vu, en cours de route, qu'il restait 130 km, je ne sais pas pourquoi, l'idée m'est venue de refaire le pèlerinage de Mbata Kulunsi (130 km également) avec un groupe d'amis qui le désireraient. Des amis de partout : Manage (Prieurés), END, CVX, amis, famille...Le but est bien sûr de reprendre contact avec les amis de là-bas, mais aussi de créer un pont entre l'Afrique (cette petite portion de l'Afrique qu'est Kisantu) et l'Europe (cette petite portion de l'Europe qu'est la Belgique francophone). devenir européen, oui, mais sans perdre mon ancrage africain. J'y pense sérieusement. S'il y a des partants pour la 2° moitié d'août 2017, je me mets à la préparation.
C'est dans cet esprit que je marchais ce matin, dans la fraîcheur relative : la brume ne nous a quittés que tardivement. La marche n'était pas trop difficile. La fraîcheur et la perspective de Mbata Kulunsi me donnaient des ailes. Ce pèlerinage-ci est presque fini. Il reste 110 km. Trois jours et j'arrive le 4°..Je ne me représente pas encore très bien.
J'envoie les photos à part.
jeudi 28 juillet 2016
28 juillet 11
Depuis l'entrée en Galice, les bornes jacquaires indiquent régulièrement la distance qui nous sépare encore de Santiago.
28 juillet Fonfria
74° étape : Vega de Valcarce - Fonfria (23,3 km)
Étape plus courte aujourd'hui. C'est sans doute la montée du Cebreiro (1330 m) (Vega est à 630 m), puis de l'Alto de Poio (1337 m) qui ont pris toute mon énergie. Magnifiques vues tout au long du chemin, mais surtout un très beau point de vue au sommet du Cebreiro. Je suis maintenant à 145 km de Santiago. À partir de la Galice (photo), les bornes jacquaires indiquent la distance qui nous sépare de ce but poursuivi depuis plus de deux mois (photo)
À Fonfria, pour la première fois, j'ai vu une palloza, une construction en pierre, en forme de hutte, avec un toit conique en paille de seigle (photo). J'aurai d'ailleurs l'occasion d'y entrer ce soir pour le souper. Car c'est le restaurant du gîte (privé). Il fait hôtel (chambres à 26 € et plus) et auberge (dortoir commun; lit à 8€)
La photo suivante, je l'ai prise pour les couleurs (jaune des fleurs et bleu du ciel)
Les différents sommets franchis aujourd'hui et le Cebreiro, naturellement.
La pierre se casse en formes géométriques très régulières.
Quelques photos de paysages
J'ai de nouveau un problème avec les photos.
mercredi 27 juillet 2016
27 juillet Vega de Valcarce albergue municipal
Être seul : contradiction absolue au destin de l'homme, tel que Dieu l'a imaginé pour lui, «à son image». Israël a été étranger, pour qu'il s'ouvre à la condition de l'étranger. Aller vers ceux qui sont seuls et vivre de telle sorte que je ne sois jamais seul.
Dans toutes les aires où l'on mange (cafés, bars, auberges,...) les moineaux volètent parmi les clients...ils se contentent des miettes et sont rassasiés. Ils s'approchent de l'homme et n'ont pas peur (pas trop)
1. le château de Ponferrada
2. idem
Il faisait 35° hier soir à 20 h. J'ai été au restaurant hier soir, menu pèlerin...4 plats...je n'ai pas pu manger le 4°...puis glace et café...pour 10 €.
73° étape : Ponferrada - Vega de Valcarce (42 km). Le Bierzo, beaucoup plus vert, mais pas moins montagneux. (photos 3 à 5). Le Bierzo est réputé pour ses vignes et met à l'honneur la culture du vin (photos 6 à 11)
photo 12 : le gîte des franciscains où j'ai logé hier.
Je me lève à 5h15 pour partir à 5h30. Il fait encore noir, mais avec une lampe de poche, ça va, du moins si on a été reconnaître le parcours la veille. Mais je n'ai pas tenu compte que le gîte n'ouvre qu'à 6h. Il y a pourtant déjà pas mal de pèlerins debout, mais soit ils arrangent leur sac dans la salle commune, en bas, soit ils déjeunent. Mais le matin, je n'ai pas faim. Je pars à jeun et déjeune vers 8h dans un des nombreux bars qui jalonnent la route. Aussi ai-je un peu de temps pour bavarder. Après 70 jours de route, j'ai eu ma première ampoule (je croyais être immunisé et j'ai marché trop longtemps avec mes bottines....la chaleur aidant...) Je suis entré dans une mercerie que j'ai rencontrée par hasard (?) et j'ai acheté une aiguille et du fil; j'ai percé l'ampoule et laissé un fil blanc pour drainer.