samedi 16 juillet 2016

15 juillet Najera Jose Roque Garcia

UJe vous écris depuis la maison d'un «vieux» monsieur qui m'a invité à prendre un verre, puis à dîner avec lui dans un cercle pour personnes âgées, où il va tous les jours, et puis il m'a emmené chez lui, où j'ai pris une douche, et il m'a invité à passer la nuit. C'est une drôle d'histoire, mais je me suis laissé faire, parce que je voyais qu'il y tenait. Je vous écrirai la suite plus tard, parce que je n'ai pas le temps d'expliquer...
Voilà, il est maintenant 10 h du soir; je suis seul dans ma chambre. Je peux écrire plus tranquillement. Ce monsieur s'appelle Jose Roque Garcia. Il est connu par beaucoup de monde (il saluait beaucoup de personnes dans la rue, ou au restaurant, ou bien beaucoup le saluaient). À ce que j'ai pu comprendre, il a ou il avait des vignes, et c'est un ancien champion de pelote basque. Il a une fille qui étudie en Bulgarie et un fils (que j'ai aperçu chez lui le soir). Nous avons dîné ensemble (et avec un de ses amis - 78 ans -), soupé ensemble, promené dans la ville, nous avons visité le monastère santa Maria del Real...(très beau), bref tout était très bien, sauf que je ne comprenais presque rien de ce qu' il disait, et je n'arrivais pas non plus à exprimer ce que je voulais, par exemple que je veux partir tôt demain, parce que la route est longue et qu'il ne doit pas faire un bout de chemin avec moi, parce qu'il marche lentement et que je serai pressé d'avancer, surtout le matin quand il fait frais. Ce fut donc pour moi la confirmation bien sentie qu'il est urgent de travailler aussi la (les) langue(s) des hommes, et pas seulement celle de Dieu. Au Congo, ce fut toujours ma première préoccupation, jusqu'à la fin de mon séjour là-bas...maintenant que je suis en Europe (depuis déjà 12 ans), pourquoi n'ai-je pas suivi la même impulsion de desdes débuts? Il est temps de m'y mettre...trop de temps perdu. Quelle pénible leçon ! Je ne l'oublierai pas de sitôt ! Et cela se passe à Najera, ville dont parle St Ignace (de Loyola). Cela me fait penser qu'il a estimé devoir étudier et retourner sur les bancs de l'école avec des gamins pour pouvoir rendre un meilleur service. Je revois tous ces jeunes dans les gîtes municipaux qui communiquent entre eux dans toutes les langues (enfin, pas toutes; c'est surtout l'anglais et l'espagnol)...Il faut continuer à vouloir être de ce monde, et avancer avec lui. Pas trop vite penser au ciel. J'ai 76 ans...Il en reste peut-être 24...!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire