Je me demandais si j'allais rester à Zubiri ou poursuivre jusqu'à Larasoana, pour raccourcir l'étape de demain sur Pampelune. A un carrefour très fréquenté, lieu de passage de tous les pèlerins, je rencontre un jeune homme qui attendait les pèlerins avec un paquet de prospectus dans différentes langues. _ espagnol? _ français! Et il me présente un prospectus pour un gîte que son père vient d'ouvrir. Impeccable, jusqu'à des effluves odorantes dans le hall d'entrée. Très propre; impression de nouveauté, de modernité, avec des meubles anciens. Très bonne impression! Et le prix démocratique : 11€. Il fait très chaud aujourd'hui (33°). Il paraît que c'est exceptionnel, car le climat ici est doux, en général. C'est le gérant (ou plutôt patron) de l'épicerie locale qui me l'a dit. Il m'a abordé en me disant «Hello !» et puis, comme je répondais «bonjour», il me demande d'où je viens _ de Belgique ! _ spreekt u vlaams ? Il me raconte qu'il est né à Pampelune, mais qu'il a passé des années entre Bruxelles (Saint Josse) et l'Espagne. Maintenant, il a ouvert cette épicerie il y a 15 ans, mais il ne travaille que huit mois par an et il voyage le reste de l'année. À un jeune français qui lui demandait à quelle heure il ouvrait, il répondait : ça dépend quand je me lève. Et le jeune lui disait : c'est trop fort! _ Il ne comprend rien, me disait-il ; en France, on est obligé de travailler. Moi je travaille pour vivre, je ne vis pas pour travailler...Un personnage sympathique et atypique. Ici à l'intérieur il fait frais, tandis que dehors, c'est torride ! Maintenant, après la douche et la lessive, c'est le repos. Ce soir, je vais regarder la finale de la coupe d'Europe. Je me sens bien quand je marche, mais moins à l'étape, surtout quand c'est une «usine» comme à Roncevaux. Mon bonheur serait complet si je pouvais partager avec vous les vues magnifiques que je rencontre jour après jour.
C'est le moment que j'attend, lire ton compte rendu et cela après mes mails où je dois intervenir et répondre, c'est ma récompense, le dessert...Merci de nous faire vivre ainsi ton pélé. C'est vrai que c'est l'autoroute chargée vers St Jacques mais encore avec de belles rencontres que c'est riche la vie humaine. Bon courage.
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