17 juillet Villafranca albergue municipal

63° étape : Redecilla del Camino - Villafranca (25 km)
Étape assez courte (arrivé à 12h30), afin de réserver pour demain matin les 12 km de montée dans la forêt, dont on aperçoit la lisière dans la photo n°1. J'ai eu juste le temps de prendre ma douche, et j'ai pu assister à la messe du dimanche, à 13h, dans l'église qui est juste à-côté du refuge municipal, où je passerai la nuit. C'est la 2° fois depuis mon départ (la 3° si je compte la messe du 16 mai). Mais quelle différence entre la première et les deux autres! Non que je veuille émettre un jugement ou me mettre en avant, mais la messe «éternelle» me semble de plus en plus un rite dépouillé de son sens, dont la forme indéfiniment répétée n'est plus l'expression d'un engagement, ni personnel ni communautaire. La participation de la communauté se réduit à des réponses stéréotypées. Vraiment, de plus en plus, j'adhère à cette parole de Jésus à la samaritaine : «Dieu cherche des adorateurs en esprit et en verité». La «religion» n'est ni à Jérusalem (Juifs) ni sur le mont Garizim (Samaritains), elle est dans le coeur, et le prêtre de cette religion, c'est chacun de nous, qui est invité par Jésus à dire avec lui, et avec toute la communauté «ceci est mon corps, livré pour vous»...Bien sûr, quand une communauté vivante se réunit, c'est autre chose. 

La 1° photo, ainsi que la 2°, montrent la forêt que je traverserai demain.

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et la photo suivante :

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Le chemin, tel qu'il est apparu le plus souvent jusqu'ici : un chemin assez large, de terre blanche avec des graviers ou des cailloux, et qui se déroule interminablement au milieu des champs de blé, avec les montagnes pour horizon à gauche et à droite, et que l'on suit sous un soleil de plomb (je comprends pourquoi les espagnols font la sieste l'après-midi)

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Il ne faut pas courir pour trouver une place à l'auberge; il y en a tellement, et dans tous les villages, qu'ils se font concurrence et cherchent tous les moyens pour raccoler les clients. Aujourd'hui, sur le chemin, je vois une grosse voiture noire venir lentement vers moi et s'arrêter à ma hauteur : français? Il me demande si tout va bien, puis me donne un papier avec le nom du gîte, sa situation dans le village, et tout ce qu'on pourra y trouver. Et pour finir, il me souhaite bon voyage en me disant : à bientôt ! Et il me donne une bouteille de 25 cl d'eau bien fraîche...Mais, arrivé à Villafranca Montes de Oca (c'est le nom complet du village), je passe d'abord devant l'albergue municipal, et je vois le «gîte» en question, sur la hauteur, en face de l'église, à deux pas du «municipal»...C'est un hôtel 3 étoiles, avec des chambres à partir de 30 €...tandis que l'albergue municipal demande 5 € pour la nuit et il y abeaucoup de places...

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Un arrêt à Belorado pour boire un verre et aller à la toilette

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L'albergue municipal. Tous ceux qui occupent la salle à manger pour souper parlent anglais. Il y en a un, avec de longs cheveux, qui marche pieds nus. Je me demande comment il fait, avec tous ces cailloux sur le chemin. Il n'a pourtant pas l'air malheureux ou handicapé.

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Le tout premier soleil que je vois ouvert.

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Une photo de moi, en «négatif»