51° étape : Dax - Sorde l'abbaye (30 km avec le détour)
Partis de bonne heure (7h), nous avançons assez rapidement, car le temps est doux, dès le matin, avec un petit vent qui rafraîchit. Le paysage a complètement changé et pourtant nous sommes encore dans les Landes. Plus vallonné, plus vert, la végétation plus variée. Les vignes font leur réapparition. Les maisons aussi ont changé ; on sent déjà l'influence du pays basque. Les frontons pour pelote basque apparaissent. La dame qui nous a hébergés hier, Françoise Peres, est très originale, un peu artiste (elle peint très bien et fait des copies très fidèles des grandes oeuvres connues ou de photos, comme la fameuse afghane aux yeux verts si étranges du Geographic Magazine. Mais elle est aussi d'une famille pleine de problèmes, depuis très longtemps. Quand nous l'avons quittée, elle nous a demandé de prier pour elle, comme beaucoup de ceux que nous rencontrons le font aussi. Je rédige encore en «nous» parce que je marchais avec Michèle aujourd'hui jusqu'à Peyrehorade, où nos chemins se séparaient. Nous avons dîné ensemble vers 13h. Puis nous nous sommes dit au revoir avec émotion. Même si ce n'était pas mon intention de marcher avec quelqu'un (ni à elle d'ailleurs), c'était quand-même une belle expérience de camaraderie sur le chemin. Cependant, je suis quand même content de revenir à la solitude, car mon désir n'est pas d'abord de rencontrer des personnes, mais de chercher Dieu. Elle a mangé une salade, et moi une crêpe bretonne. Je fais 700 m sur la D 29, où le pont est coupé pour réparation. Je croyais pouvoir passer comme piéton, mais le passage est interdit aussi aux piétons. D'où détour de 5 km. Ce contretemps m'a cependant permis de retrouver Benoît, qui a fait une partie du chemin avec nous et de lui souhaiter «buon camino! » photos le long du chemin : un lavoir (eaux ferrugineuses), un arbre décoré (pour un anniversaire?), le gave d'oloron (gave = torrent pyrénéen), un château (caves d'Asperon?). Le gîte de Sorde est un gîte communal magnifique (photos), séchoir électrique, une hospitalière allemande (de Bonn), qui a vécu en France dix ans et parle bien français. Elle nous a fait un très bon repas, à nous les deux pèlerins qui sommes au gîte : un français à vélo et moi. Visite guidée de l'abbaye, gratuite pour les pèlerins. Photo d'un bac qui servait de vivier. Les moines y mettaient les poissons vivants, en attendant de les manger. une grille marque l'endroit du débarcadère : les paysans qui cultivaient sur les terres de l'abbaye venaient en barque apporter leur dîme, qui était stockée juste au-dessus dans le «grenier des dîmes» (photo) les appartements de l'Abbé, qui ne vivait pas la vie du monastère.
Une partie des anciens remparts, avec le «trou des Espagnols» (guerre des religions) Enfin la visite de l'église. Pour la première fois, les Pyrénées apparaissent dans le lointain. Dans l'église, panneau explicatif sur les mosaïques et leur restauration, puis quelques mosaïques de l'église. Il ressort de cette visite que la société monastique était bien organisée, travailleuse, puissante et riche (mais c'est surtout l'Abbé qui jouissait de ces richesses, et il pouvait arriver que l'Abbé ne soit pas un religieux, mais un noble laïc).
mercredi 6 juillet 2016
5 juillet Sorde refuge pèlerins
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